Essais

Audi Q3 Sportback

Le Q3 New look

C’était prévisible : Audi suit les traces de BMW et Mercedes sur le segment des SUV-coupés, des engins au look dynamique générateurs d’image et de fortes marges. Après le Q8 de l’an passé, place à cet inédit Q3 Sportback…

Par Jack Seller, photos DR

En bref
Version Sportback inédite du Q3
Commercialisation prévue cet automne
Moteurs 2.0 TFSI 230 ch et TDI 150 et 190 ch

Le style Audi se réinvente, et cela se voit ! Le Q3 Sportback mise d’abord sur sa plastique avantageuse, qui doit beaucoup au registre sportif des coupés,pour séduire un plus large public…

Œil pour œil, dent pour dent… Audi, longtemps à la traîne sur la niche des SUV coupés, rattrape son retard à marche forcée sur Mercedes et BMW notamment, l’initiateur de ce genre très prisé. Et le second crossover aux Anneaux à en bénéficier, après le gros Q8 lancé l’année dernière, est le Q3, tout juste renouvelé. Un véhicule vital pour Audi, synonyme de forts volumes ! Car si le premier Q3 n’était pas spécialement beau, ni astucieux, il répondait à une véritable attente, à un moment où il n’y avait pas encore beaucoup de prétendants sur le marché du premium, ce qui lui a permis de vite rencontrer le succès au point de séduire plus d’un million de clients dans le monde. Cette seconde génération, bien plus mature, va tenter de faire aussi bien malgré l’arrivée, entre temps, de nombreux rivaux.

Elle met toutes les chances de son côté, en apparaissant comme particulièrement bien pensée avec son habitacle au look high-tech nettement plus vaste et modulable, mais aussi beaucoup plus séduisante sur le plan du style. Optiques plus expressives, calandre affirmée, boucliers travaillés et ailes musclées donnent au tout nouveau Q3 une vraie personnalité (découvrez-le dans le détail dans ce numéro, dans notre super-test).

L’inédit Q3 Sportback trouvera sur son chemin le BMW X2, le Mercedes GLC Coupé et le Range Rover Evoque récemment renouvelé.

On aurait pu penser qu’Audi, à juste titre satisfait du travail réalisé, allait s’arrêter là en se limitant à introduire de nouveaux moteurs. Mais le constructeur aux Anneaux passe la seconde en déclinant son Q3 en une inédite variante Sportback, encore plus dynamique d’aspect. Si le Q3 Sportback ne peut cacher son lien de parenté avec le Q3, il cultive néanmoins sa propre personnalité et s’en distingue au niveau de la proue en adoptant une calandre en nid d’abeilles, à la place des barrettes verticales. C’est une spécificité qui se remarque, mais lorsque le Q3 aura droit à sa prévisible déclinaison RS, gageons que cette calandre typée sportive devienne pour l’occasion un peu moins exclusive.

Mais la grosse modification vient du traitement radicalement différent de la partie arrière, qui reçoit un hayon de type fast-back, comme sur un coupé. La chute de pavillon est non seulement plus prononcée, ce qui a pour conséquence d’abaisser le toit de 29 mm (1 556 mm) mais le Q3 Sportback s’allonge par ailleurs de 16 mm pour atteindre 4,50 mètres. Le nouveau SUV Audi dépasse ainsi le BMW X2 de 140 mm, un concurrent direct tout désigné avec le X4 et le GLC Coupé. Vitre de custode redessinée, lunette arrière très inclinée, épaulement plus marqué, diffuseur arrière digne d’une sportive et garde ausol réduite de 29 mm confèrent au Q3 Sportback des airs de petite sportive.

Entre les premières esquisses et le projet final, l’esprit de coupé a été préservé, le pavillon en pente douce étant débarrassé des arches de toit.

C’est déjà le cas avec les jantes de 17 ou 18 pouces livrées de série (selon version), et plus encore lorsque l’engin reçoit d’énormes jantes forgées pouvant aller jusqu’à 20 pouces ! Outre ce ramage avantageux, il devrait également en avoir le plumage puisque toutes les versions reçoivent le châssis Sport avec suspension adaptative, mais aussi la direction assistée progressive, le système Drive select disposant quant à lui de 6 modes de conduite.

Plumage… et ramage !

Même si ce Q3 Sportback est plus volontiers taillé pour avaler la file de gauche d’une Autobahn que pour jouer aux aventuriers, sachez qu’il propose, en option, le système de contrôle des freins en descente (hilldescent control), qui peut être ajouté au mode offroad. Dans les pentes de plus de 6 %, il maintient constamment la vitesse spécifiée par le conducteur (jusqu’à un maximum de 30 km/h) grâce à des interventions automatiques des freins. De plus, un affichage dans le MMI fournit des informations sur l’angle d’inclinaison adapté. Bien sûr, l’empattement de 2m68 du Q3 « normal » est préservé, gage d’une excellente habitabilité. Et cela se confirme sur cette variante Sportback, dotée qui plus est d’une appréciable modularité.

En effet, de série, les sièges arrière peuvent être déplacés de 130 mm en longueur. Mieux, leurs dossiers sont divisés en trois sections et leur inclinaison peut être réglée en sept étapes. Derrière les sièges arrière, le coffre présente une capacité de 530 dm3, qui passe à 1 400 dm3 lorsque les dossiers sont repliés

Le conducteur sera toujours à la fête, puisqu’on retrouve, la planche de bord high-tech inaugurée sur le dernier modèle, elle-même étroitement inspirée de celle du Q8. Ecran tactile à retour haptique et cockpit virtuel de 12,3 pouces composent un univers à la pointe de la technologie, mais néanmoins assez facile à appréhender, vraiment en avance sur la concurrence.

Sans surprise, l’intérieur est calqué sur le nouveau Q3, en recevant une instrumentation 100% digitale, autant high-tech que facile à appréhender. A noter que la belle modularité du Q3 a été ici préservée !

Annoncé pour l’automne prochain, ce Q3 en jogging chic et choc proposé avec 11 teintes se déclinera autour d’un 4 cylindres 2.0 litres, avec une version essence 45 TFSI de 230 ch en guise de modèle sportif, l’essentiel de l’offre se limitant à deux diesels, un 35 TDI de 150 ch et un plus véloce 40 TDI de 190 ch, les blocs les plus puissants adoptant d’office la transmission intégrale quattro et l’excellente boîte S-tronic à 7 rapports. S’il est évident que les motorisations diesel vont constituer l’essentiel des ventes en France, tout cela reste bien léger pour rivaliser avec les volcaniques variantes M de BMW ou AMG de Mercedes.

D’où l’introduction logique d’un dérivé RS, doté du fantastique 5 cylindres 2.5 « turbo » de 400 ch déjà en place dans la RS3 et le dernier TT. A contrario, courant 2020, la gamme s’enrichira également d’une version « écolo » à hybridation légère en 48 volts. Cette technologie, qui intègre un alterno-démarreur et une batterie lithium-ion, sera associée à la motorisation essence 1.5 TFSI de 150 ch (35 TFSI), un bloc couplé exclusivement avec la boîte S tronic, pouvant être débrayée pour circuler en roue libre dans certaines conditions. De quoi espérer un gain de 0,4 l/100 km. C’est toujours ça de pris à l’ennemi, car il ne fait aucun doute que ce Q3 à la ligne de top-modèle s’affichera encore plus cher que la version « normale », déjà pas vraiment démocratique.

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