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Audi A6 50 TDI : « Six » appeal

Audi poursuit le renouvellement de ses gammes en commençant par le haut. Après les luxueuses A8 et A7, place à la plus « populaire » A6 de faire peau neuve. Une berline phare sur le segment des grandes routières, qui va bousculer l’ordre établi…

En bref
8ème génération d’A6 (type C8)
Lancement fin juin 2018
Electrification partielle 48V sur V6
Modèle essayé : 50 TDI (V6 3.0 286 ch)

Chez Audi, l’A6 (qui a succédé avec brio à la 100) est un best-seller, qui s’est installé parmi les références des grandes routières en l’espace de 7 générations. Ce 8ème opus, qui sera commercialisé d’abord en berline à la fin du moi de juin, puis en break Avant (voir encadré), n’est pas en totale rupture avec le précédent, mais il place la barre plus haut dans tous les domaines. Déjà, au niveau du style, la nouvelle A6 paraît bien plus imposante que sa devancière, au point de se rapprocher du gabarit des premières A8. Pourtant, elle ne gagne que 21 mm en longueur (4m94), une progression qui est concentrée sur l’empattement (2m98 !), au bénéfice de l’habitabilité à l’arrière, la capacité du coffre restant inchangée (530 litres). Malgré ce statuquo, la performance mérite d’être soulignée, dans la mesure où la nouvelle A6 embarque un réseau de bord de 48V pour proposer une hybridation légère (PHEV), ce qui se solde par la présence inévitables de batteries dans le plancher. Mais nous y reviendrons plus tard… Chez Audi, l’A6 (qui a succédé avec brio à la 100) est un best-seller, qui s’est installé parmi les références des grandes routières en l’espace de 7 générations. Ce 8ème opus, qui sera commercialisé d’abord en berline à la fin du moi de juin, puis en break Avant (voir encadré), n’est pas en totale rupture avec le précédent, mais il place la barre plus haut dans tous les domaines. Déjà, au niveau du style, la nouvelle A6 paraît bien plus imposante que sa devancière, au point de se rapprocher du gabarit des premières A8. Pourtant, elle ne gagne que 21 mm en longueur (4m94), une progression qui est concentrée sur l’empattement (2m98 !), au bénéfice de l’habitabilité à l’arrière, la capacité du coffre restant inchangée (530 litres). Malgré ce statuquo, la performance mérite d’être soulignée, dans la mesure où la nouvelle A6 embarque un réseau de bord de 48V pour proposer une hybridation légère (PHEV), ce qui se solde par la présence inévitables de batteries dans le plancher. Mais nous y reviendrons plus tard…  En fait, si cette A6 paraît plus grosse, c’est surtout grâce à son style musclé, plus soigné que jamais. Les flancs sont travaillés, pour mieux « asseoir » visuellement la voiture, notamment au niveau des roues, surplombées par un bossage évocateur, clin d’œil à l’ancêtre Ur quattro. L’avant fait preuve de plus de prestance, grâce à la présence d’une calandre single frame plus basse et large qu’auparavant, cernée par des optiques cristallines Matrix LED qui ressemblent presque à des joyaux. Quant à l’arrière, il se fait toujours plus statutaire avec la présence d’un jonc chromé sur s’étire sur toute la largeur, en traversant les feux, un peu comme sur la dernière A8. Ce jonc chromé, qui fera assurément fureur en Asie, peut être avantageusement remplacé par un insert noir, plus discret d’après nous, en choisissant le pack carrosserie « black » qui comprend également les entourages de vitres et la calandre. Plus jeune et dynamique d’aspect que la grosse A8, la nouvelle A6 lui doit pourtant beaucoup, puisqu’elle puise chez sa grande sœur l’essentiel de ses moteurs et technologies. Les petits jeunes ne respectent plus rien !

« Après avoir essayé cette très
talentueuse nouvelle A6,
on se demande ce qu’il reste à ses grandes sœurs, A7 et A8 ? »

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Mini-A8

Cette carrosserie parfaitement profilée (Cx de 0,25 !), construite partiellement en aluminium pour gagner en poids et en rigidité à la torsion (+10%), abrite un vaste habitacle taillé pour recevoir 5 adultes, même si la place centrale à l’arrière n’est pas la plus enviable. Sur ce point, sa Majesté l’A8 garde la main. La garde au toit est pourtant correcte (+11 mm), mais la présence du tunnel de transmission est un peu gênante. La meilleure place est sans conteste aux commandes de cette berline qui ressemble à un concept-car de salon par bien des aspects ! Il y a 10 ans encore, seuls ces « show-cars » pouvaient se prévaloir de tableaux de bord aussi épurés et futuristes, dépourvus de tout bouton « physique ». La nouvelle A6 chipe à l’A8 l’essentiel de ses interfaces digitales, avec le cockpit virtuel en guise d’instrumentation (une dalle de 12,3 pouces), complété par deux écrans tactiles implantés sur la console centrale. Ces derniers fonctionnent intuitivement, comme un gros Smartphone, en faisant défiler les menus du bout des doigts. Il y a même la possibilité de faire passer des icônes de l’un à l’autre et de tout paramétrer avec des raccourcis afin d’avoir une présentation personnalisée.

En hauteur, près du champ de vision, Audi a sagement opté pour un grand écran de 10,1 pouces dédié au GPS et à l’infodivertissement, celui présent en bas (8,6 pouces) étant réservé aux réglages de la climatisation. Bien sûr, l’affichage tête haute peut venir en complément, mais il faudra cette fois piocher dans la longue liste des options. Outre une quarantaine d’aides à la conduite, mais aussi une conduite autonome de niveau 3, la nouvelle A6 fait le plein de technologies au niveau des trains roulants. En plus du désormais traditionnel système quattro (transmission intégrale Audi), l’A6 peut recevoir des roues arrière directrices autorisant une meilleure agilité à faible allure, et au contraire une stabilité accrue à grande vitesse. Pour gagner tant en confort qu’en efficacité, Audi propose par ailleurs 4 châssis. Le « standard », déjà très convaincant, est complété par un « sport », plus ferme à l’usage, mais aussi par un amortissement piloté, qui est d’après nous le meilleur compromis. Vient au sommet de la gamme l’amortissement pneumatique, qui privilégie plus le confort que les sensations de conduite.

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Cette huitième et ultime génération d’A6 va permettre à Audi de revenir au plus haut niveau sur le segment des grandes routières.

Inépuisable routière

Au service de ce châssis affûté, Audi propose au lancement quatre motorisations, dont trois diesels (V6 3.0 TDi 286 ch et 231 ch et 2.0 TDi 204 ch), des blocs toujours plébiscités par les professionnels et les gros rouleurs qui représentent la majorité de la clientèle. L’essence est représentée par un V6 3.0 TFSI de 340 ch, assassiné par le malus, donc promis à la confidentialité chez nous. Excepté le 2.0 TDI, le quattro est livré d’office, et les V6 se réservent une boîte automatique à 8 rapports, la S-tronic à 7 vitesses étant promise aux 4 cylindres. D’ailleurs, sachez que d’autres 4 cylindres, essence et diesels, viendront enrichir l’offre ultérieurement, mais aussi une variante hybride-rechargeable e-tron, sans oublier les très sportives S6 et RS6, qui disposeront encore d’un bon gros V8 biturbo ! En attendant toutes ces réjouissances, nous avons effectué ce premier essai au volant de la 3.0 diesel de 286 ch (baptisée 50 TDI). Notre modèle d’essai haut de gamme, présenté en finition Avus, était équipé de la suspension pneumatique et des roues arrière directrices. Cette prise en main, proche des 500 km, a mixé, en terres portugaises, à la fois du parcours autoroutier et de la petite départementale sinueuse, avec d’importantes variations de revêtement.

Dès les premiers tours de roues, on sent que l’on va pouvoir au volant d’un tel engin abattre 1000 bornes d’une traite, sans fatigue. Le confort (et les réglages) des sièges est parfait, l’insonorisation excellente (double vitrage), la finition comme toujours remarquable et le filtrage des suspensions est juste exceptionnel. Presque trop d’ailleurs, au point de trop nous « couper » du monde extérieur. En fait, nous avons préféré l’amortissement piloté essayé brièvement sur une autre A6, bien suffisant à l’usage, qui a aussi le mérite de mieux vous « connecter » à la route.

Existe aussi en break….

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Habituellement, Audi prend son temps pour décliner un modèle phare en break. Mais depuis le lancement de la nouvelle A4, le rythme s’accélère franchement, si bien que la variante break (baptisée comme d’habitude Avant), est d’ores et déjà annoncée. Sans surprise, elle dérive très étroitement de la traditionnelle berline. Plus que d’habitude d’ailleurs, car pour la première fois, elle dispose des mêmes feux et du même modelé de poupe que la berline, une tendance qui se généralise pour des questions d’économies d’échelle. Ce mimétisme nouveau n’ôte rien au dynamisme de ce break, bien au contraire. D’un gabarit identique à la berline (4,94 m de long, 1,89 m de large et 1,47 m de haut), ce grand break séduit par sa ligne d’apparence plus élancée, un effet que l’on doit au hayon fortement incliné. C’est bien sûr au niveau de la soute que la version Avant creuse l’écart avec la berline (530 litres). Ici, la capacité varie de 565 litres (sous la tablette), avec 1m05 de profondeur, à 1660 litres banquette rabattue ! Un atout de poids qui devrait permettre à cette version, facturée 2600 € de plus que la berline à prestations identiques, de rencontrer un franc succès sur notre marché. Mais cette nouvelle A6 Avant trouvera sur sa route des concurrentes de poids, notamment les éternelles rivales BMW Série 5 et Mercedes Classe E break, mais aussi les récentes et très racées Jaguar XK Sportbrake et Volvo V90. L’Audi A6 Avant sera commercialisée en France, en septembre 2018, avec les mêmes moteurs et finitions que la berline. L’ouverture des commandes est prévue dès cet été.

Même en chahutant méchamment l’auto dans les virages, le niveau de sécurité reste toujours de très haut niveau. En vous traînant bientôt à 80 km/h sur nos routes, vous ne devriez pas vous faire peur ! Certes, on sent bien en la brusquant que la voiture prend un peu de roulis, et qu’elle s’écrase sur le train avant, chargé par le poids du V6, mais l’équilibre n’est pas pris en défaut, et les 620 Nm de couple du moteur autorise des relances éclairs. Le tout sans trop consommer (à peine 8l/100 km en conduite rapide), l’hybridation légère permettant un gain de l’ordre de 0,7 l/100 km selon Audi. C’est bien la moindre des choses me direz-vous pour une routière haut de gamme, dont le prix de base est fixé à 60 300 € dans cette configuration qui ne se refuse rien. Mais fort heureusement, il sera possible de se faire plaisir pour une somme bien plus raisonnable. Nous avons en effet réitéré l’expérience avec la « petite » 4 cylindres TDI de 204 ch, en suspension « de base » et sans roues arrière directrices, et le résultat a été tout aussi convaincant ! Sur ce point, Audi surclasse Mercedes avec sa Classe E, cette dernière n’étant vraiment agréable qu’avec de nobles V6 et la suspension pneumatique, ce qui se paye forcément au prix fort.

L’avis d’Avus

Au final, Audi revient dans la course de la plus belle des manières, et nul doute que cette nouvelle A6, agile, sûre, confortable et bourrée des toutes dernières technologies, a tout pour plaire, y compris en entrée de gamme. D’ailleurs, que reste t-il à ses grandes sœurs, facturées bien plus cher ? Le vaisseau-amiral A8 n’a pour lui qu’une habitabilité accrue (notamment à l’arrière) et son inédite suspension électrique, et l’A7, strictement identique à l’A6 techniquement, ne peut finalement opposer que sa ligne de coupé-berline. C’est sûr, cette A6, bientôt disponible en break Avant, ne manque pas de « six appeal » !

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Caractéristiques techniques : Audi A6 50 TDI

  • Moteur 6 cylindres en V turbo diesel, 2967 cm3
  • Puissance maxi (ch à tr/mn) 286 à 3500
  • Couple maxi (Nm à tr/mn) 620 à 2250
  • Transmission Integrale, boîte Tiptronic à 8 rapports
  • Freins Disques ventilés, étriers à 4 pistons (AV et AR)
  • Dimensions L x l x h (m) 4,94/1,89/1,47
  • Poids (kg) 1850 environ
  • Volume du coffre (litres) 530
  • Pneus AV/AR 255/40 R 20
  • Vitesse maxi (km/h) 250
  • 0 à 100 km/h (sec) 5,7
  • Émissions CO2 (g/km) 142 à 150

On aime

  • Style préservé mais plus dynamique
  • Contenu high-tech impressionnant
  • Agrément de conduite, confort
  • Qualité de construction
  • Séduisante même en entrée de gamme

On aime moins

  • Prix dissuasifs
  • Options chères et nombreuses
  • Poids élevé
  • Suspension pneumatique trop filtrée

Les alternatives

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BMW Série 5
Eternelle rivale de l’A6, la Série 5 de BMW, déclinée en berline comme en un élégant break, a fait elle aussi peau neuve, mais l’an passé. Du coup, elle propose une offre moteur bien plus étoffée que sur l’A6, la dernière venue étant la tonitruante M5. A la fois dynamique et confortable, la Série 5 marque la pas au niveau de la présentation intérieure, bien moins high-tech que dans l’Audi. Prix (à partir de) : 47 100 €

Mercedes-Classe-E

Mercedes Classe E
Plus dynamique d’aspect que sa devancière, cette 5ème génération de Classe E prend le virage de la conduite semi-autonome. Cette infatigable routière reste la monture favorite des taxis, et est déclinée en break, en version tout-chemin All Terrain, en coupé, en cabriolet, sans oublier les exceptionnelles versions AMG (V8 biturbo de 612 ch !). Dommage que la Classe E ne devienne vraiment une authentique Mercedes qu’avec la suspension pneumatique et un 6 cylindres… Prix (à partir de) : 45 500 €

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