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Audi SQ5 : Plaisir d’essence

Avant, le SQ5, premier SUV Audi siglé « S », carburait au diesel. Mais ça, c’était avant. Avant le dieselgate notamment, et un changement des mœurs au profit de l’essence. Place donc à un nouveau SQ5, qui s’abreuve au super… pour le plaisir des sens !

En bref
Seconde génération de SQ5
Disponible exclusivement en V6 3.0 TFSI de 354 ch
Performances : 0 à 100 km/h en 5,4 sec – 250 km/h
Prix : 76 800 € (à partir de), malus de 10 500 €

Aujourd’hui, à l’instar du reste du pays, un blanc manteau recouvre la campagne et le baromètre est largement dans le négatif. Un temps épouvantable pour sortir en voiture… mais idéal pour tester une Audi quattro ! Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit du nouveau Q5, dans sa variante sportive « S ». Une variante pour le moins inattendue, qui a connu un immense succès commercial à travers sa première génération. S’il y avait bien déjà un V6 TFSI de disponible à l’époque, le premier SQ5 a surtout marqué les esprits (et assuré le gros des ventes !) avec un diesel sous le capot. Un bloc noble en l’occurrence, puisqu’il s’agissait du V6 3.0 TDI. D’une puissance initiale de 313 ch, il a terminé sa carrière en délivrant jusqu’à 340 ch en biTDI. A vrai dire, ce SQ5 ne cumulait que des avantages, en offrant des performances de GT… et une consommation de petite berline, incroyablement basse rapportée à sa puissance. Pour satisfaire les amateurs du genre, Audi dope à nouveau son Q5 « 2 » à la sauce « S ». Aujourd’hui, à l’instar du reste du pays, un blanc manteau recouvre la campagne et le baromètre est largement dans le négatif. Un temps épouvantable pour sortir en voiture… mais idéal pour tester une Audi quattro ! Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit du nouveau Q5, dans sa variante sportive « S ». Une variante pour le moins inattendue, qui a connu un immense succès commercial à travers sa première génération. S’il y avait bien déjà un V6 TFSI de disponible à l’époque, le premier SQ5 a surtout marqué les esprits (et assuré le gros des ventes !) avec un diesel sous le capot. Un bloc noble en l’occurrence, puisqu’il s’agissait du V6 3.0 TDI. D’une puissance initiale de 313 ch, il a terminé sa carrière en délivrant jusqu’à 340 ch en biTDI. A vrai dire, ce SQ5 ne cumulait que des avantages, en offrant des performances de GT… et une consommation de petite berline, incroyablement basse rapportée à sa puissance. Pour satisfaire les amateurs du genre, Audi dope à nouveau son Q5 « 2 » à la sauce « S ».

Entre un Q3, souvent trop juste en taille, et un Q7, peu adapté à nos villes, le Q5 se pose comme le parfait compromis, cette version « S » apportant une dose de sportivité en plus.

Côté look, cela reste assez discret, même si on remarque quelques détails qui font la différence, avec une calandre spécifique, des rétroviseurs en alu brossé ou de belles jantes en alliage de 20 pouces. Dommage en revanche que l’arrière ne bénéficie pas d’un échappement spécifique, les sorties apparentes étant ici… factices ! Et si vous voulez vraiment vous différencier du Q5 S line du voisin, il faudra ajouter quelques options, toutes facturées au prix fort, comme les grosses jantes de 21 pouces (1890 €), la peinture métallisée (1070 €), ou encore le toit ouvrant panoramique s’ouvrant en 2 parties (1800 €). Gardez-en tout de même encore sous le coude car même si, de série, le SQ5 est objectivement bien équipé (différentiel quattro sport, suspensions pilotées, accès et démarrage sans clé, sellerie cuir et Alcantara, virtual cockpit…), quelques lacunes se font sentir.

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L’intérieur du SQ5 ne mérite que des éloges, en combinant bonne habitabilité, matériaux haut de gamme, équipement high-tech et même modularité avec la banquette coulissante.

Ainsi, prévoyez une enveloppe de 1130 € pour gagner le régulateur adaptatif, 1800 € de plus pour avoir le « Pack Assistance Route » (lecture des panneaux, aide au maintien dans la voie, avertissement collision…), 1190 € supplémentaires pour bénéficier de l’indispensable affichage tête haute, et encore 860 € pour parer l’avant des très expressifs phares Matrix LED. De quoi faire flamber la facture à près de 90 000 €… sans compter bien sûr un malus maximum de 10 500 €, puisque le nouveau Q5 carbure désormais à l’essence. Vive la France, ce beau pays de liberté et de tolérance !

« Super » Q5 ?

Pour motoriser son SQ5, Audi n’a pas eu à aller chercher bien loin sa mécanique, puisque l’ensemble moteur-boîte provient de l’excellente S4. Ainsi, le SQ5 reçoit un V6 3.0 biturbo de 354 ch, délivrant un couple appréciable de 500 Nm. Pour couronner le tout, l’ensemble est associé à la boîte automatique Tiptronic à 8 rapports, aussi douce que réactive. Dès les premiers kilomètres, le SQ5 séduit par son agrément général. Le feulement du 6 cylindres, sans jamais être trop envahissant, est très plaisant, et les relances dispensées sont de premier ordre, avec seulement 5,4 secondes pour effacer l’exercice du 0 à 100 km/h. Un temps digne d’une bonne berline sportive, l’efficacité en plus, la transmission quattro s’assurant que pas un seul cheval ne parte en fumée.

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Qu’une modeste Q5 2.0 TDI adopte des sorties d’échappement factices, passe encore. Mais faire de même sur une version « S » est parfaitement grotesque !

Et la présence, en série, du différentiel actif quattro sport (qui accélère la roue extérieure au virage), permet au SQ5 d’enrouler les virages avec un peu plus d’entrain que ses plus modestes frères de gamme. De l’entrain, on peut justement en gagner grâce aux menus du « drive select ». Il est ainsi possible d’amplifier le son du moteur, mais le résultat n’est pas convaincant pour autant. Certes, le bruit devient plus rauque, mais moins fidèle à ce que l’on attend d’un V6. Quant à la suspension pilotée, elle remplit son rôle. Confortable et absorbant bien les irrégularités de la route en mode « Confort », elle ne devient pas pour autant cassante en mode « Dynamic ». Les remontées sont tout de même plus franches, et le roulis bien maitrisé. Voilà pour le verre à moitié plein !

Maintenant, en regardant les choses sous un autre angle, le bilan est un peu moins flatteur. Déjà, côté sonorité justement, l’ancien SQ5 TDI sonnait lui aussi juste, même si cela était quelque peu artificiel. Et question performances, ce premier SQ5 faisait mieux encore, en pulvérisant le 0 à 100 km/h en seulement 5,1 secondes, bien aidé par un couple de remorqueur (660 Nm dès 1450 tr/mn). Mais là où l’ancêtre met tout le monde d’accord, c’est au niveau de la consommation moyenne, de l’ordre de 8,5 litres/100 km, en roulant « à sa main », sans se soucier d’éco-conduite. Une valeur impossible à approcher avec le nouveau SQ5, même en roulant à la « mode Edouard Philippe », c’est-à-dire à l’allure d’un poids-lourd chargé à bloc sur une départementale ! Avec le nouveau SQ5 essence, tablez plutôt sur 10 litres/100 km en étant très sage sur l’accélérateur, les 15 litres/100 km étant facilement atteint dès que l’on a le pied lourd, et sans excès en plus. C’est ça le progrès ? Et tout cas, s’il paraît que « le temps, c’est de l’argent », il vous faudra donc en consacrer davantage pour vous arrêter ravitailler plus que de raison…

L’avis d’Avus

Vous avez la chance de posséder l’ancien SQ5 ? Et bien gardez-le coûte que coûte, la nouvelle mouture n’apportant finalement rien de plus en agrément, mais plutôt du moins, surtout sur le plan mécanique et fiscal ! Et son prix prétentieux proche des 90 000 €, en comptant 2 ou 3 options seulement (et le malus !), le met au niveau d’un redoutable Porsche Macan GTS (360 ch), un SUV encore plus dynamique à conduire… et surtout bien plus valorisant sur le plan de l’image.

Les alternatives

Jaguar F-Pace

Jaguar-F-Pace

On aime, ou pas, le F-Pace, c’est d’abord une gueule féline à souhait, et un blason plus prestigieux qu’Audi. Véritable alternative aux traditionnels SUV premium allemands, le F-Pace séduit par son dynamisme de conduite, grâce à sa structure et carrosserie entièrement en aluminium. Côté moteur, il fait jeu égal avec le SQ5 à travers sa variante Supercharged, à peine moins puissante (340 ch).

Mercedes GLC 43 AMG

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Bien plus sexy que le GLK qu’il remplace, le GLC séduit par sa qualité de fabrication et la hargne de son V6 bi-turbo signé par AMG. Un bloc plein de ressources qui lui permet de pousser plus fort (0 à 100 km/h en 4,9 sec). Et malgré sa prestigieuse étoile, ce GLC sait contenir ses prix, puisque cette version élitiste s’affiche à 76 410 €… malus compris  !

Caractéristiques techniques : Audi SQ5

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  • Moteur V6 bi-turbo à injection directe d’essence, 2995 cm3
  • Puissance (ch à tr/mn) 354 à 6400
  • Couple (Nm à tr/mn) 500 à 1370
  • Transmission aux 4 roues (quattro)
  • Boîte boîte Tiptronic à 8 vitesses
  • Freins 4 disques ventilés
  • Pneumatiques (AV/AR) 255/45 R 20
  • L x l x h (m) 4,67 x 1,90 x 1,63
  • Réservoir (litres) 70
  • Poids à vide (kg) 1954
  • Coffre (litres) 550 à 1550
  • 0 à 100 km/h (sec) 5,4
  • Vitesse maxi (km/h) 250 (autolimitée)
  • Rejets de CO2 (g/km) 189

On aime

  • Agrément général
  • Efficacité – performances
  • Polyvalence au quotidien

On aime moins

  • Tarif et malus prohibitifs
  • Consommation décourageante
  • Echappement factice grotesque

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