Hidalgo ou « Notre Drame de Paris »
Si Paris a survécu à l’occupation et bien des outrages, je ne sais pas si la capitale se remettra du règne d’Hidalgo. Le mot « règne » n’a rien d’ironique, car elle se comporte en despote tout puissant, en imposant à tous, sans concertation, ses vues étroites de l’esprit. Elle pourrait prendre à bras le corps les problèmes récurrents d’insécurité, de saleté et se poser la question pourquoi, chaque année, Paris se vide de près de 12 000 personnes. Mais non, elle préfère financer ses projets pharaoniques (Paris est endetté à hauteur de plus de 8 milliards d’Euros) et mener avec obstination sa politique « anti-voiture ». C’est sa vie, son œuvre, avec probablement une nouvelle idée chaque matin pour emm… un peu plus les automobilistes. En appuyant ces derniers mois sur l’accélérateur ! Après la fermeture partielle de la voie express Georges Pompidou, de la mise en place sur le tronçon restant ouvert encore aux voitures d’une piste cyclable quasi-déserte, de la généralisation des 30 km/h (y compris sur les grands axes), de la modification (souvent ubuesque) du plan de circulation, de la piétonnisation à outrance de nombreuses rues (mais aussi du pont d’Iéna et d’une partie de la Concorde depuis les JO), de la suppression de milliers de places de stationnement, du paiement du stationnement pour les 2 roues, de la multiplication par trois de ce même stationnement pour les « SUV » (en fait, toutes les voitures dépassant 1600 kg !), de la mise en place d’un stationnement payant dans le Bois de Boulogne, de la mise en place d’une ZTL dans le centre (Zone à Trafic Limité), de la baisse de la vitesse du périphérique à 70 puis 50 km/h, voilà désormais que, début mars, la voie de gauche sur ce même axe essentiel sera réservée au co-voiturage pour lutter, je cite, contre « l’autosolisme ». En bref, Hidalgo applique toujours son même tiercé mêlant contraintes, interdictions et munitions. Et nous, on lutte quand contre ces multiplications abusives impactant nos libertés fondamentales ?
