Une fois les premières A4 et A8 mises sur orbite, Audi va s’attaquer avec un succès insolent à d’autres marchés. Celui des compactes premium tout d’abord, avec la toute première A3, tout en renouvelant sa routière fétiche, l’A6, qui de vieillotte en style devient carrément avant-gardiste à travers une 5ème génération qui va même se payer le luxe de ringardiser ses éternelles rivales. Et même de les devancer à travers les surprenants dérivés RS6 et A6 Allroad. Mieux, Audi va même devenir une marque design et tendance en lançant l’inclassable TT, un coupé sportif semblable à un concept-car, ne ressemblant à rien de connu, et qui va devenir iconique ! Et puis, il y aura, durant cette folle décennie, la confirmation de grands succès commerciaux, avec les lancements des secondes moutures d’A4, A8 et A3, mais aussi un flop, avec l’introduction sur le marché des citadines de la trop avant-gardiste A2. Enfin, sur le plan sportif, Audi revient de la plus belle des manières aux avant-postes, en Endurance cette fois. La marque aux Anneaux s’engage en LMP1 dès 1999, et signe une victoire historique au Mans l’année suivante, la première d’une longue série. Bref, sur tous les fronts, Audi s’envole vers des sommets…
1996 (A3 Mk1) : la compacte BCBG
Bon sang ne saurait mentir, et Volkswagen a sans doute mis Audi sur la voie à suivre avec sa Golf, plébiscitée par une clientèle bourgeoise et aisée à travers ses variantes les plus haut de gamme. Outre la mythique GTI, mais aussi le cabriolet, VW a su prouver qu’il y avait un avenir pour des berlines compactes musclées et huppées avec sa VR6 à moteur 6 cylindres. Et même Mercedes y est allé de sa proposition, avec la petite Classe A à la ligne de monospace. Autant de signes forts qui ont poussé Audi à lancer en 1996 sa première A3, un vrai concentré des valeurs de la marque aux Anneaux. Sur le plan de style, c’est un sans-faute, avec une carrosserie semblable presque à un break de chasse, avec ses 2 portes, son pratique hayon et sa faible surface vitrée. Et l’intérieur n’est pas en reste, avec une dotation complète dès l’entrée de gamme Attraction, et surtout une finition irréprochable qui fera autorité. Avec pas moins de 8 moteurs différents, dont de convaincants 1.8 essence (avec un turbo de 150 ch), mais aussi ses 1.9 TDI (de 90 et 110 ch), la très chic A3 connaît immédiatement le succès malgré des prix élevés. Un succès qu’elle ne va cesser d’amplifier…
A partir de 1999, elle propose une carrosserie 5 portes presque aussi élégante mais plus facile à vivre, et elle séduit une vaste clientèle grâce à l’introduction d’un modeste – mais pétillant – 1.6 de 101 ch, sans oublier la sportive S3 qui se glisse au sommet, avec son 1.8 turbo à 20 soupapes de 210 ch, le tout servi par le quattro. Jamais, à ce niveau de gamme, on n’avait vu un tel équipage ! Une version dégonflée à 180 ch – toujours avec la transmission intégrale – est également proposée. En 2001, l’A3 bénéficie d’un léger restylage, et elle monte encore en puissance l’année suivante, la version de pointe S3 culminant à 225 ch ! Mais elle marque aussi les esprits en étrennant le fameux 1.9 TDI à injecteurs-pompes de 130 ch, un bloc combinant couple et sobriété qui fera le bonheur des gros rouleurs. Après 7 ans de bons et loyaux services, cette A3 vendue à 903 365 exemplaires aura permis à Audi de conquérir une nouvelle clientèle. En 2003 est commercialisé un second opus encore plus exceptionnel…
1997 (A6 Type C5) : le changement, c’est maintenant !
Cette grande routière, héritière directe de l’Audi 100, a plus été plébiscitée pour ses qualités intrinsèques que par son style jugé trop conservateur. Mais, en lançant en 1997 cette nouvelle génération, la seconde à bénéficier du matricule « A6 », Audi opère une véritable rupture de style. Disponible tout d’abord uniquement en berline, celle-ci séduit immédiatement par la modernité de son design, autant sobre qu’épuré. Les dirigeants de BMW et Mercedes ne l’ont certainement pas vu arriver d’un bon œil ! Pourtant, le meilleur restait à venir, car au lancement, Audi a limité l’offre à seulement 4 moteurs. En essence, outre le « petit » 1.8 T 20V de 150 ch, le client avait aussi le choix avec un V6 2.4 de 165 ch et un V6 2.8 de 193 ch, tous proposés avec le quattro, tandis qu’en diesel, seul le 1.9 TDI de 110 ch était disponible. Mais dès 1998, l’A6 se dédouble en un sublime break, tandis qu’un 2.5 TDI apte à séduire les gros rouleurs est introduit. L’année suivante, histoire d’étoffer sa gamme, on note l’arrivée d’un V6 2.7 turbo de 230 ch et d’un bon gros V8 4.2 de 300 ch. N’impote quel constructeur français n’aurait jamais oser rêver en avoir autant à proposer, mais tout ceci n’est encore qu’un début ! Car en 2000, outre l’introduction du noble V6 2.5 TDI de 180 ch associé à une boite auto à 5 rapports, un ensemble qui va contribuer à donner ses lettres de noblesse au « mazout », on note l’arrivée d’une méchante S6 quattro de 340 ch, nantie de sublimes sièges Recaro, du GSP et même du téléphone. Oui, c’est l’an 2000 ! Audi va d’ailleurs multiplier les innovations, en proposant une inédite boîte automatique « Multitronic » très douce de fonctionnement, mais aussi lancer l’Allroad, une superbe déclinaison tout-chemin à hauteur de caisse variable positionnée résolument haut de gamme. Celle-ci bénéficie des moteurs les plus puissants et des finitions les plus huppées. Légèrement restylée en 2001, l’A6 en profite pour recevoir de nouveaux équipements high-tech (phares au xénon, airbags latéraux, lave-phares…) et des moteurs plus modernes, dont un V6 3.0 de 220 ch, tandis que la Multritronic est pour la première fois associée à un diesel (V6 2.5). Et en 2002, sur le tard, est lancée la première RS6, en berline comme en break. Avec son puissant V8 biturbo de 450 ch associé bien sûr au système quattro, cette RS6 devient l’Audi de série la plus performante jamais produire, et domine désormais de la tête et des épaules la catégorie. Produite durant 7 petites années seulement, cette A6 née sous le signe de la modernité aura fait beaucoup pour l’image d’Audi. Mais aussi pour ses finances, en ayant été écoulée à 1 200 000 exemplaires !
1998 (Audi TT Mk1) : gravure de mode
Personne ne l’a vu venir. En 1995, Audi présente le « Concept TT », un superbe coupé aux formes arrondies, jouant à merveille sur une (presque) parfaite symétrie entre l’avant et l’arrière, en mettant en scène une juxtaposition d’arches, avec des passages de roues marqués et un toit coiffant l’ensemble. C’est un concept-car d’une incroyable modernité et simplicité (apparente), à mille lieux des productions habituelles d’Audi… et des concurrents. Contre toute attente, Audi lance, presque en l’état son TT en 1998, d’abord en coupé 2+2. L’essentiel de cette ligne intemporelle est préservé, et ce nom « TT » fait autant référence à une lointaine NSU sportive, mais aussi à la course du Tourist Trophy… qu’à la symétrie de ce style fort et unique. Et ce cours magistral de design se poursuit à l’intérieur. Outre des matériaux nobles (avec de véritables pièces en aluminium) parfaitement assemblées, chaque détail est soigné, des poignées de portes aux aiguilles des compteurs, sans oublier le levier de vitesses. Pourtant, malgré cette plastique unique et ravageuse, le TT cache des dessous beaucoup plus conventionnels, puisqu’il s’agit majoritairement de la base technique de la VW Golf du moment. Cela implique que nous avons affaire à une classique traction avant, avec un moteur 4 cylindres placé transversalement. On retrouve le pétillant 1.8 Turbo 20v déjà étrenné par l’A3. En entrée de gamme, il développe 180 ch, et même 225 ch sur la version de pointe quattro (sytème avec Haldex). Des moteurs plaisants, que l’on retrouve naturellement sur la sublime version roadster à 2 places, dotée d’une classique capote en toile. Le coupé se réserve une petite originalité, en étant décliné en une rare variante « quattro Sport » de 240 ch développée chez « quattro GmbH », le département sportif aux Anneaux habituellement en charge des modèles RS. En 2003, le TT élargit son spectre en proposant ses services avec une variante du 1.8 T 20v dégonflée à 150 ch et, au contraire, avec un noble V6 3.2 de 250 ch, pouvant être couplé à une boîte DSG optionnelle à 6 rapports. Ainsi ira la carrière de ce premier TT, jusqu’en 2006, où une seconde mouture prendra la relève tout en prenant soin de conserver les lignes de force qui donnent tout le sel à cette voiture si particulière. Clairement, on peut dire qu’il y avait pour Audi un avant et un après TT, et ce modèle aura largement contribué à apporter à la marque la « touche design » qui lui manquait. Pas moins de 265 445 clients auront succombé aux charmes du premier TT…
1999 (Audi A2) : trop en avance sur son temps
Galvanisé par ses succès sur tous les segments, Audi se risque en 1999 sur celui des citadines, où il est inexistant depuis la disparition de la 50… à la fin des années 70 ! Mais plutôt que de proposer une voiture classique de conception, Audi ne veut rien faire comme tout le monde et prend le risque de lancer un petit monospace habitable mais très compact (3m83), à l’aérodynamique savamment travaillée, construit de surcroît entièrement en aluminium, comme la prestigieuse A8. Un choix technique pertinent, permettant de combiner légèreté et rigidité, tout en autorisant l’adoption de petits moteurs sobres en carburant. Chose que fait l’originale A2, pesant un peu moins de 1000 kg, ce qui lui permet de tirer toute la quintessence d’un modeste 1.4 de 75 ch, mais aussi d’un petit 3 cylindres diesel de même puissance. Mais ce concentré d’intelligence et du savoir-faire d’Audi ne va pas rencontrer le succès escompté. La faute à son prix de vente bien trop élevé pour une citadine, rançon d’une coûteuse construction en aluminium. Car ce qui est acceptable sur une luxueuse limousine l’est beaucoup moins sur une citadine ! A partir de 2002, Audi baisse (un peu) ses tarifs et lance un 1.6 FSI de 110 ch, tout en proposant une finition Pack Plus encore plus huppée… réenchérissant son prix ! Un 4 cylindres 1.4 diesel de 90 ch vient même à la rescousse, mais rien n’y fait : les ventes ne décollent pas et la messe semble dite. Fin 2005, après avoir vendu seulement 176 377 exemplaires, la trop avant-gardiste A2 tire sa révérence. Cet échec cuisant, le premier pour Audi, servira de leçon pour revenir sur ce segment porteur bien plus tard, avec cette fois une citadine plus conventionnelle du nom d’A1…
2001 (Audi A4 Mk2) : une A6 au format A4
La première A4 (1994 – 2001) a été un vrai succès commercial (1 938 878 exemplaires vendus !), et Audi ne veut surtout pas se louper avec le renouvellement de ce modèle phare. Cette seconde mouture (type B6) présentée fin 2001 a donc le bon goût de monter le curseur côté prestations, tout en s’inspirant du style moderne et dynamique de la grande A6. D’abord proposée en berline, elle voit le renfort du break Avant seulement quelques mois après, et laisse le choix entre 9 moteurs ! Du 1.9 TDI de 130 ch, plébiscité pour son punch et sa frugalité, au fantastique V6 2.7 biturbo de 380 ch de la très méchante RS4 (disponible d’abord qu’en break, puis en berline), la nouvelle A4 balaye un très large spectre ! A partir de 2003, une séduisante variante cabriolet à capote en toile vient remplacer avantageusement la vieillissante 80 cabrio apparue en 1991. Une carrosserie « plaisir » proposée, pour la première fois, en dérivé RS4, même si le gros des ventes se fera avec de plus raisonnables V6 2.4 de 170 ch et 3.0 de 220 ch. Heureuse époque qui n’était pas encore plombée par d’affolants malus ! Audi se risque même à introduire sur sa belle A4 décapotable deux TDI, un petit 4 cylindres de 100 ch et un plus noble V6 de 163 ch. En 2004, l’A4 passe par l’inévitable case « restylage » (Type B7), en recevant une calandre plus généreuse qui préfigure la future
« singleframe » que nous connaissons aujourd’hui. Une sublime S4 fait son entrée, nantie d’un gros V8 4.2 de 344 ch. Jusqu’à son retrait en 2007, l’A4 ne connaîtra pas de grands bouleversements, excepté l’introduction d’un 2.0 TDI de 140 ch en remplacement du 1.9 TDI 130 ch, sans oublier un 2.0 TFSI et un V6 3.2 FSI. Remarquablement construite, cette A4 « Mk2 » fera mieux que sa devancière en étant écoulée à 2 055 136 exemplaires. Chapeau !
2002 (Audi A8 « Mk2 ») : un sommet d’élégance… et de puissance !
Avec la formidable A8 et la montée en puissance d’Audi sur tous les segments, Piëch tient enfin sa revanche sur BMW et Mercedes. Et entre-temps, Ferdinand Piëch a pris du galon et est entré au directoire du puissant groupe Volkswagen, pour piloter de main de maître le rachat de marques en difficultés comme Bentley, Skoda, Seat, Bugatti mais aussi Lamborghini, depuis 1998. Et Piëch, en tant que vrai capitaine d’industrie, va faire jouer à fond les synergies entre les marques pour partager un maximum d’éléments techniques (moteurs, boîtes, plateformes…), tout en augmentant la profitabilité. Mais il prend soin de faire en sorte que chaque marque conserve, sur les modèles d’image, les spécificités qui ont contribué à leur succès. Ainsi, pour cette nouvelle génération d’A8 « type D3 » (dédoublée en variante limousine allongée de 13 cm), le principe de la structure ASF en aluminium est reconduit. Mais l’offre Piëch fait en sorte que l’ambitieuse Phateon, la première limousine commercialisée sous la marque Volkswagen, puisse bénéficier de quelques moteurs attribués à l’A8. Au lancement, la nouvelle A8, encore plus « techno » et moderne d’aspect que sa devancière, reçoit deux V8, un 3.7 de 280 ch et 4.2 de 335 ch, tous couplés à une boîte automatique Tiptronic à 6 rapports, le système quattro étant naturellement du voyage. A partir de 2004, l’A8 donne dans l’exceptionnel en recevant un colossal W12 6.0 de 450 ch, et a contrario un « petit » V6 3.0 TDI de 233 ch bien plus accessible, très apprécié des gros rouleurs. Restylée en 2005, l’A8 gagne en prestance en adoptant une large calandre singleframe, nouvelle signature styliste des dernières Audi, tandis que la dotation de base, déjà pléthorique, gagne en série le GPS, un lecteur DVD, une caméra de recul ou l’allumage automatique des feux. Mais il faudra patienter jusqu’en 2007 pour voir arriver le vaisseau amiral de la gamme, la très sportive S8. Les synergies existantes évoquées plus haut fonctionnent ici à plein, puisque cette génération reçoit le V10 5.5 de 450 ch à cascade de pignons de la… Lamborghini Gallardo ! Voiture hors-norme, cette seconde mouture d’A8 produite à 161 000 exemplaires jusqu’en 2010 allie à merveille sobriété, dynamisme et excellence dans tous les domaines et reste, d’après nous, la plus désirable de la lignée.
2003 (Audi A3 Mk2) : confirmer l’essai
La première A3 que personne n’attendait a redéfini les standards de la berline compacte premium, en créant presque à elle seule cette catégorie. Charge à ce second opus de renouveler l’exploit et même de confirmer l’essai. Lancée fin 2003 d’abord uniquement en 3 portes, cette A3 dessinée par Walter de Silva creuse le sillon de sa devancière en reprenant ses lignes tout en les modernisant, en adoptant notamment la nouvelle grande calandre singleframe. Plus rigoureuse sur le plan du comportement, elle dispose au départ de 2 blocs essence (1.6 de 102 ch et 2.0 FSI de 150 ch) et de 2 diesels (1.9 TDI de 105 ch et 2.0 TDI de 140 ch) contentant le plus grand nombre. En 2004, l’A3 muscle son jeu en héritant du V6 3.2 de 250 ch déjà vu sur le premier TT, associé bien sûr au système quattro. Une version huppée et très performante qui a tout pour plaire ! L’année suivante, Audi introduit la déclinaison à 5 portes, semblable à un petit break, baptisée pour la première fois « Sportback ». Allongée de 8 cm par rapport à la classique 3 portes, l’A3 Sportback devient rapidement la version la plus demandée, et propose pour fêter l’occasion un inédit 2.0 TFSI de 200 ch, un bloc pour le moins tonique qui fera le bonheur d’une certaine Golf GTI. Orientée vers une clientèle jeune et dynamique, cette A3 se voit proposer en plusieurs finitions, dont une inédite S line au look sportif qui est, depuis, un best-seller chez Audi sur quasiment tous les modèles ! En 2006, un sobre et performant 2.0 TDI de 170 ch devient une nouvelle référence dans la catégorie chez les gros rouleurs, tandis que l’excellente boîte S-tronic à double-embrayage, toujours plébiscitée de nos jours, fait son apparition ! Courant 2007, une sportive S3 vient couronner la gamme avec son très volontaire 2.0 de 265 ch la propulsant à 250 km/h ! Un vrai petit bolide décliné en 3 ou 5 portes, servi au choix avec une boite « poigne » à 6 rapports ou la S tronic. Légèrement restylée, cette A3 tombe aussi le haut à travers une très chic déclinaison cabriolet à capote électrique en toile, disponible avec les plus « petits » moteurs (jusqu’au TFSI de 200 ch). A seulement un an de sa mise à la retraite Audi, piqué au vif par la BMW 1M, dégaine dans l’urgence sur la base de la Sportback la toute première RS3. Celle-ci fait entrer au chausse-pied le 5 cylindres 2.5 TFSI de 340 ch étrenné fraîchement par le premier TT RS et permet à cette A3 placée sous le signe de l’innovation de terminer sa carrière en beauté en 2012…
2004 (Audi A6 « type C6 ») : c’est qui le patron ?
La précédente génération a été si novatrice à bien des égards, qu’Audi jouait sur du velours en lançant ce 3ème opus d’A6. Lancée d’abord en classique berline en 2004, cette A6 évolue suffisamment pour marquer une rupture avec sa devancière, tout en apportant ce qu’il faut de conservatisme pour rassurer la clientèle. Longue de 4m92, cette rivale directe toute désignée des BMW Série 5 et Mercedes Classe E se donne même des faux-airs d’A8, une volonté qui en dit long sur ses prétentions. Outre un intérieur tiré au cordeau superbement fini, cette A6 se donne les moyens de devenir une nouvelle référence en débutant sa carrière avec un « modeste » V6 2.4 de 177 ch, mais aussi un V6 3.2 de 255 ch et même un V8 4.2 de 335 ch , tandis qu’en diesel l’offre se cantonne à un V6 3.0 TDI de 225 ch. Bref, vous l’aurez compris, cette A6 monte d’emblée le curseur et entend bien le faire savoir !
L’année suivante, la gamme peut enfin compter sur le break Avant, si demandé par la clientèle. Pour toucher un plus large public, l’A6 se fait plus raisonnable en gagnant un 2.0 TDI de 140 ch et un V6 2.7 TDI de 180 ch. En 2007, la déclinaison baroudeuse très chic « Allroad » fait son come-back, tandis que la fusée S6, nantie d’un V10 5 ;2 de 435 ch, vient coiffer la gamme. La clientèle ne s’y trompe pas et plébiscite en masse cette génération qui devient en 2008 la routière premium la plus vendue du marché. Pour la première fois, Audi est devenu le « patron » de cette catégorie pourtant encombrée de références jugées alors indéboulonnables ! Pour saluer cette performance commerciale, Audi enfonce le clou et offre alors un léger restylage à son modèle fétiche, et la dope même à la « potion RS » en glissant sous son capot un incroyable V10 5.0 biturbo de 580 ch d’origine Lamborghini, mettant K.O la rare concurrence directe ! Ainsi se terminera la carrière cette routière surdouée en 2011, pour s’effacer au profit d’une 4ème génération, forcément encore plus affûtée…