Audi SQ7 et SQ8 TFSI, Plaisir d’essence

Si le SQ7 a pris le temps d’apprécier les bienfaits de son fantastique V8 4.0 TDI à compresseur électrique (435 ch), cette greffe pourtant avant-gardiste et très réussie aura été de courte durée sur le SQ8. A la place, l’un et l’autre vont recevoir un V8 essence…

En bref
Arrêt des SQ7 et SQ8 diesels
Introduction de V8 4.0 TFSI de 507 ch
Quand ? Dès maintenant
Combien ? 120 000 € (à partir de)

Un bon conseil : plutôt que d’acheter les nouveaux SQ7 et SQ8 dotés du nouveau V8 TFSI, ruez-vous chez votre concessionnaire Audi pour acheter les derniers modèles disponibles avec le V8 TDI. Pourquoi ? Parce que ces gros diesels, bourrés de couple dès les plus bas-régimes, sont parfaitement calibrés pour mouvoir ces gros engins. A vrai dire, jamais vous ne trouverez des SUV offrant de telles performances, dignes de bonnes GT, qui se montrent avec leur réseau de bord 48V aussi sobres à l’usage (près de 10 l/100 km). Tandis qu’avec ces nouveaux V8 essence, on vous fiche notre billet que pour ses performances similaires (mais un peu meilleures encore), la consommation moyenne va plutôt facilement avoisiner les 15 l/100 km dans la vraie vie, avec une autonomie réduite à peau de chagrin. Alors pourquoi diable Audi se sépare de ces fabuleux TDI ?

Et bien, parce que des crétins incompétents en col blanc à Bruxelles font bêtement la guerre à tous les diesels, y compris ceux de dernière génération, au point de les interdire, très prochainement, dans de nombreuses grandes villes. En clair, Audi ne fait que devancer des directives et restrictions européennes de plus en plus liberticides visant nos automobiles, surtout si elles s’abreuvent au gasoil. Place donc à ces V8 4.0 TFSI (couplés à une boite Tiptronic à 8 rapports), d’ores et déjà proposés aux USA, au Moyen-Orient ou en Asie. Des endroits du globe où les malus écologiques sont inexistants et l’essence encore abordable. Et probablement exonérés d’autres réjouissances fiscales dont nous avons le secret, ce V8 essence développant la bagatelle de 507 ch et 770 Nm. Forcément, les performances s’envolent, au point de se rapprocher d’un RS Q8 (qui fera du coup un peu double emploi), puisque le 0 à 100 km/h tombe à seulement 4,1 secondes, soit 7 dixièmes de gagnés par rapport au TDI. Des accélérations prodigieuses, que l’on doit aussi au travail accompli par la transmission intégrale quattro, livrée de série.

Ce duo de choc gagne aussi une suspension pneumatique adaptative sport (avec amortisseurs pilotés et direction dynamique), ainsi que quatre roues directrices, gage d’une excellente agilité dans les virages, chose appréciable sur de tels mastodontes. Côté rejets de CO2, malgré la présence d’un système de désactivation partielle des cylindres (COD) s’activant à faible charge, les SQ7 et SQ8 ne seront pas à la fête chez nous, avec des rejets compris entre 275 et 278 g/km. Ces légères variations s’expliquent en fonction des équipements présents, qui ont une influence sur le poids, et donc les rejets de CO2. Rassurez-vous si l’on peut dire : vu les seuils atteints, c’est la même punition pour tout le monde : 30 000 € de malus ! Pour tenter de faire passer la pilule, les SUV aux anneaux reçoivent de série un équipement archi-complet comprenant des jantes de 20 (SQ7) ou de 21 pouces (SQ8), des étriers de freins noirs arborant des badges S ou encore de nouveaux systèmes de connectivité et d’assistance. Ces derniers rendent, selon Audi, « la conduite et le stationnement encore plus faciles, plus agréables et plus confortables ». Plus cher aussi, car de 112 800 et 116 300 €, les SQ7 et SQ8 s’afficheront respectivement avec ces V8 TFSI à 120 000 et 125 500 €. En clair, on n’en croisera moins souvent sur nos routes que des radars…

Avus:
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