25 ans d’Audi A4 passé au zoom

Das Auto

Si les constructeurs français ont la mauvaise habitude de régulièrement rebaptiser leurs modèles, à chaque renouvellement, il n’en va pas de même de l’autre côté du Rhin. Ainsi, on retrouve depuis plus de 40 ans pour certaines voitures, les inoxydables Volkswagen Golf, mais aussi les BMW Série 3 ou Mercedes Classe C. Chez Audi, le modèle qui figure en bonne place au catalogue depuis un quart de siècle est l’A4 !

Cette berline moyenne, apparue en 1994 et vendue à plus de 7,5 millions d’exemplaires dans le monde, eu pourtant la tâche difficile de succéder à un autre best-seller, la fameuse Audi 80. Pour célébrer dignement cet anniversaire, Avus revient dans ces pages sur l’évolution de ce modèle incontournable, et vous présente les photos officielles de la prochaine mouture, qui sera testée dans notre numéro de la rentrée. Et pour être exhaustif, nous reprendrons le volant d’une sage version 1.8 20v 125 ch plus neuve que neuve dans notre rubrique « youngtimer ».

Itinéraire d’une surdouée

Pour ses 25 ans, Avus revient sur les 4 premières générations d’A4, dont les carrières sont émaillées par l’introduction de dérivés parfois étonnants. Et, cerise sur le gâteau, vous allez découvrir la toute dernière mouture, qui sera à l’essai dans notre prochaine édition !

Texte et photos Thomas Riaud

1994 : Audi A4 « B5 »

Après plus de 20 ans d’une domination sans partage, la talentueuse Audi 80 (apparue en 1972) s’efface fin 1994 pour laisser la place à un autre enfant prodige produit à Ingolstadt : l’A4. Cette première génération, baptisée en interne « Type B5 », connaîtra rapidement un vif succès, au point de s’écouler à 272 052 unités sur l’année pleine 1995. Un succès qu’elle doit bien sûr à son style lissé et moderne inspiré de la première A8, mais aussi à sa finition exceptionnelle, du niveau de la catégorie supérieure. En outre, pour accroître son pouvoir de séduction, cette A4 bénéficiera dès 1996 du renfort de la séduisante déclinaison Avant, mais aussi de moteurs appréciés (disponibles bien sûr avec le quattro), comme les diesels TDI, sans oublier en fer de lance la volcanique RS4, première de la lignée avec son tempétueux V6 2.7 biturbo de 380 ch !

Après plus de 20 ans d’une domination sans partage, la talentueuse Audi 80 (apparue en 1972) s’efface fin 1994 pour laisser la place à un autre enfant prodige produit à Ingolstadt : l’A4. Cette première génération, baptisée en interne « Type B5 », connaîtra rapidement un vif succès, au point de s’écouler à 272 052 unités sur l’année pleine 1995. Un succès qu’elle doit bien sûr à son style lissé et moderne inspiré de la première A8, mais aussi à sa finition exceptionnelle, du niveau de la catégorie supérieure. En outre, pour accroître son pouvoir de séduction, cette A4 bénéficiera dès 1996 du renfort de la séduisante déclinaison Avant, mais aussi de moteurs appréciés (disponibles bien sûr avec le quattro), comme les diesels TDI, sans oublier en fer de lance la volcanique RS4, première de la lignée avec son tempétueux V6 2.7 biturbo de 380 ch !

2001 : Audi A4 « B6 »

Cette seconde génération d’A4 mixe le design de l’A6 du moment, mais elle pique aussi quelques gimmicks à l’iconique TT, avec ses feux affleurants ou ses passages de roue marqués. La montée en gamme de l’A4 se confirme avec le renfort d’une inédite déclinaison cabriolet, qui reprend avec succès les ingrédients déjà vus sur l’ancienne Audi 80 cabriolet : un jonc en aluminium pour ceinturer l’habitacle, et une très chic capote en toile. La S4 fait son apparition, en étrennant un incroyable V8 4.2 de 344 ch, une version sportive suplantée par la nouvelle RS4, proposée pour la première fois en décapotable, en break et en berline !

2008 : Audi A4 « B7 »

Cette troisième génération a fait forte impression à sa sortie, en étrennant sur les finitions haut de gamme les fameuses diodes dans les phares (fonction feux de jour), une trouvaille technologique depuis généralisée à toutes les voitures du monde ! Encore plus dynamique sur le plan du style (surtout à partir du restylage à mi-carrière), cette A4 perd en revanche sa variante cabriolet, réservée désormais à une certaine A5, un superbe modèle complétement inédit qui est venue opportunément compléter la gamme dès 2007. Mais cette A4 se consolera dès 2009 en accueillant une exclusive et très chic version Allroad, semblable à sa grande sœur A6 Allroad, mais en réduction ! Enfin, cette génération se voit produite également en Chine, et même déclinée sur place en une très appréciée version allongée « A4 L » réservée à ce pays.

2015 : Audi A4 « B8 »

Comment va l’A4 ? Bien merci, puisqu’en 2018, il s’en est encore écoulé 344586 exemplaires dans le monde (dont 4577 exemplaires en France), ce qui représente 1 vente sur 5 pour Audi.Et signe des temps, l’A4 est aujourd’hui une voiture au succès mondial assemblée dans quatre usines différentes : deux en Allemagne (Ingolstadt et Neckarsulm), une en Inde (Aurangabad) et une en Chine (Changchun). Autre chiffre à retenir : l’A4 rencontre toujours davantage de succès en version break puisque ce dernier représente 76,4 % des ventes en France. Une carrosserie réservée, comme jadis, à la RS4, qui reçoit désormais un V8 suralimenté développant 450 ch. Enfin, notons que cette dernière génération a aussi marqué son temps, en héritant du fameux cockpit virtuel, étrenné un an plus tôt par le TT Mk3.

2019 : Audi A4 « B8 restylée »

C’est une tradition immuable : à mi-carrière, chaque modèle s’offre un restylage, autrement dit une salutaire petite cure de jouvence pour se remettre à niveau face à la concurrence. Mais dans le cas présent, Audi n’y est pas allé avec le dos de la cuillère ! Pour contrer la nouvelle BMW Série 3 (et Mercedes Classe C remaniée l’an passé), Audi offre en effet une profonde mise à jour à sa gamme A4 (berline, Avant et Allroad). Cette A4 2019 apparaît plus dynamique, et gagne véritablement en caractère avec sa face avant entièrement remodelée, comportant une calandre plus large et plus basse, tandis que le dessin des optiques apparaît moins torturé.

Bien entendu, la signature lumineuse est elle aussi repensée, alors que les phares peuvent adopter la technologie Matrix LED selon les finitions. Mais le plus surprenant est que ce facelift vise aussi les flancs de la voiture, des parties généralement épargnées pour d’évidentes questions de coûts. Les ailes arrière sont ainsi plus marquées, avec un épaulement assez creusé, alors que le haut des portières semble plus lisse. A l’intérieur, les évolutions sont moins nettes, l’évolution principale concernant l’écran central. Celui-ci comporte une diagonale pouvant atteindre 10,1 pouces, mais il n’est plus commandé par une molette rotative puisqu’il est tactile.

Sur le plan mécanique, la nouveauté vient du fait qu’une majeure partie des blocs essence ou diesel bénéficient d’un système micro-hybride 12V « MHEV », permettant de réduire la consommation de carburant de près de 0,3 l/100 km. Au lancement, seules trois versions à essence basées sur le 2.0 TFSI seront dotées de ce système : la 35 TFSI de 150 ch, la 40 TFSI de 190 ch et la 45 TFSI de 245 ch. Ensuite, les diesel 30 TDI de 136 ch et 35 TDI de 163 ch bénéficieront, elles aussi, de la micro-hybridation.

A l’étage supérieur se trouvent la 40 TDI de 190 ch et 45 TDI de 231 ch, cette dernière étant équipée du V6 3.0 TDI. Un bloc performant doté en prime d’un compresseur électrique qui équipera désormais, à l’image des dernières S6 et S7, la prochaine S4 (347 ch et 700 Nm). Le prestige en prend un coup, mais les performances demeurent proches de celles du modèle essence, avec un 0 à 100 km/h abattu en 4,8 sec, tout en limitant la casse du côté du malus. Bien sûr, nous vous dirons tout sur cette ultime A4 après notre premier contact, à découvrir dès notre prochain numéro !

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